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n choisissant de traiter des centaines de milliers de professionnels de santé comme quantité négligeable, en poursuivant leur politique de mépris à l'égard des soignants, toutes catégories confondues, les caisses d'assurance maladie et les pouvoirs publics ont choisi l'affrontement en lieu et place du dialogue.

« Rien à cirer de la démocratie sociale » semble être le nouveau credo des gestionnaires énarchiques de la sécurité sociale. Et pourtant! Les professionnels de santé ont multiplié les gestes de conciliation et d'apaisement et montré, tout au long de l'année 2000, leur disposition et leur bonne volonté pour faire aboutir la concertation.

Las! Aucune réponse responsable, aucun respect des décisions, reniement des conventions et des signatures. Trop c'est trop!
Trop de mensonges, trop de culpabilisation pour ceux qui ont en charge la santé des Français, trop de clientélisme électoral sur le dos des professionnels de santé.

Ajoutons à cela les résultats du chantage du patronat et la méthode « retenez-moi ou je fais un malheur » qui a permis à cet organisme, associé à la CFDT, de mettre la main sur l'ensemble des organismes de protection sociale pour prôner sa politique de santé à l'américaine.

Acculés à réagir pour défendre la santé publique et l'exercice libéral et responsable, les professionnels de santé n'ont plus le choix. S'ils ne se sentent pas obligés de répondre à la provocation, ils se doivent de répliquer aux mensonges véhiculés par les caisses et d'informer les assurés sociaux. Car ce qui se trame, à travers la Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2001, concerne tout le monde: soignants et soignés.

Journée d'action du 25 octobre dernier, « opération BUS » le 5 décembre 2000 , semaine « santé morte » (voir cette rubrique) en fin d'année, nous sommes obligés de nous y mettre, nous aussi. Et de pratiquer cette « démocratie de la rue », apparemment la seule comprise par ceux qui ont enterré la démocratie sociale et choisi la logique de l'affrontement.